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Plusieurs projets pilotes sont succinctement présentés. Il s'agit de programmes de numérisation et d'une série de CD-ROM portant sur un choix de manuscrits de la Bibliothèque nationale de Prague, la Chronique Radziwill de Saint-Pétersbourg, un corpus de textes évoquant la figure emblématique de sainte Sophie, patronne de la capitale bulgare, un ensemble de manuscrits yéménites, notamment des fragments coraniques se trouvant à Sana'a, des manuscrits astronomiques de l'Observatoire de Kandilli (Istanbul), une sélection de manuscrits de la Bibliothèque nationale du Caire, et une autre de la Bibliothèque de l'Université de Vilnius portant respectivement sur la science médiévale arabe et européenne, trois mille cartes postales africaines de l'époque coloniale, une sélection de plusieurs milliers de photographies du XIXème siècle illustrant les grandes étapes de l'histoire de quelque dix pays d'Amérique latine et Caraïbes, un inventaire de journaux ibéro-américains du XIXe siècle et leur état de conservation et un projet ambitieux intitulé "Mémoire de la Russie".
Une part non négligeable du patrimoine documentaire mondial disparaît de manière "naturelle" : papier acidifié qui tombe en poussière, cuirs, parchemins, pellicules et bandes magnétiques agressés par la lumière, la chaleur, l'humidité ou la poussière. Le cinéma, par exemple, risque de perdre la plus grande partie des oeuvres qui en ont fait l'art du siècle. Des milliers de kilomètres de pellicule risquent de s'effacer si leur restauration et leur préservation ne sont pas entreprises dans les plus brefs délais. En France et au Mexique, par exemple, le feu a détruit nombre de films sur pellicule nitrate.
A ces causes insidieuses de détérioration viennent s'ajouter les accidents qui ponctuent la vie des bibliothèques et archives. Inondations, incendies, ouragans, tempêtes, tremblements de terre..., la liste est longue des catastrophes contre lesquelles il est difficile de se protéger, sinon en adoptant des mesures préventives. On pense, à cet égard, au séisme qui provoqua de si graves dégâts au Japon en 1923, détruisant notamment 700.000 volumes de la bibliothèque universitaire impériale de Tokyo, parmi lesquels les archives de la dynastie shogounale des Tokugawa, ainsi que de nombreux manuscrits et ouvrages anciens. Le monde entier s'est ému lorsqu'en Italie l'Arno a débordé en 1966, envahissant les sous-sols des bibliothèques de Florence, endommageant plus de deux millions d'ouvrages, dont la restauration se poursuit encore à ce jour.
Nous sommes malheureusement impuissants face aux forces destructrices de la nature - nul ne peut en effet arrêter un séisme ou une inondation - mais il est surtout navrant de penser que les plus lourdes pertes sont généralement le fait des hommes, qu'elles soient dues à la négligence ou à la volonté de détruire. La liste des bibliothèques et archives détruites ou fortement endommagées par faits de guerre, bombardements et incendies, volontaires ou non, serait longue à établir. La Bibliothèque d'Alexandrie est sans doute l'exemple historique le plus célèbre, mais combien d'autres trésors connus et inconnus n'ont-ils pas disparu en Chine, à Constantinople, à Varsovie et, plus récemment, au Cambodge, à Bucarest, à Saint-Pétersbourg et à Sarajevo ? Il en est bien d'autres, et la liste n'est malheureusement pas close, sans parler des fonds dispersés du fait de déplacements accidentels ou délibérés d'archives et de bibliothèques.
En premier lieu, le programme vise à assurer, par les moyens les mieux adaptés, la préservation du patrimoine documentaire d'intérêt universel et à encourager celle du patrimoine documentaire d'intérêt national et régional. Il vise en même temps à rendre ce patrimoine accessible au plus grand nombre possible, en faisant appel aux technologies les plus appropriées, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur des pays où il se trouve physiquement. La préservation du patrimoine documentaire et l'élargissement de l'accès à celui-ci se complètent. L'accès facilite la protection et la préservation rend possible l'accès. Par exemple, les documents numérisés sont accessibles au grand nombre et la demande de consultation peut stimuler le travail de préservation.
Le programme se propose également de faire prendre davantage conscience aux Etats membres de l'UNESCO de leur patrimoine documentaire et, en particulier, de ceux de ses aspects qui ont un intérêt du point de vue de la mémoire collective mondiale. Le programme doit sensibiliser le public et les gouvernements à la nécessité de sauvegarder leur patrimoine documentaire, mobiliser les énergies, soutenir les efforts des organisations professionnelles, nationales, régionales et internationales et catalyser les initiatives. Il faut savoir, cependant, que cette publicité se traduit le plus souvent par une demande plus pressante et une utilisation plus intensive des documents. Plus on réussit à capter l'attention du public, plus la demande d'accès aux documents augmente.
Enfin, le programme tend à élaborer des produits à partir de ce patrimoine documentaire et à leur assurer une large diffusion, tout en veillant à ce que les originaux bénéficient des meilleures conditions possibles de conservation et de sécurité. Des banques de textes, de sons et d'images de grande qualité pourraient être constituées et connectées aux réseaux locaux et mondiaux, tandis que des reproductions seraient réalisées sur toutes sortes de supports, tels que disques compacts, albums, livres, cartes postales, microfilms et autres. Les recettes résultant de la vente des produits dérivés seraient alors réinvesties dans le programme.
Le Comité consultatif se compose de 14 membres nommés à titre personnel par le Directeur général de l'UNESCO. Il se réunit normalement en session plénière une fois tous les deux ans. Le Bureau, composé du président, de trois vice-présidents et du rapporteur se réunit dans l'intervalle des sessions du Comité à la demande du Directeur général. Le Comité s'est réuni à trois reprises : à Pultusk (Pologne) en septembre 1993 ,à Paris (France) en mai 1995 et à Tachkent (Ouzbékistan) en septembre 1997. Il a recommandé, lors de sa première réunion, que la notion de patrimoine documentaire soit élargie pour inclure, outre les manuscrits et les archives historiques, les documents sur tous supports, en particulier les documents audiovisuels, les enregistrements informatiques et les traditions orales, dont l'importance varie selon les régions. Dans tous ces domaines, la protection s'impose, parfois de façon urgente, si l'on veut éviter l'amnésie collective et renforcer les échanges culturels mondiaux.
Au niveau national, il est recommandé qu'un comité soit chargé, en premier lieu, de l'identification des éléments les plus significatifs du patrimoine documentaire, de la sélection des projets selon les critères retenus et de leur soumission au Comité consultatif international et, par la suite, de leur suivi. Ce comité devrait être composé d'experts en état de contribuer activement à la réalisation des projets et de représentants des utilisateurs. Les auteurs de projets devront s'assurer que les droits des propriétaires des fonds ou des collections sont protégés. En outre, chaque projet constituera son comité scientifique propre, composé de spécialistes qui définiront les contours du projet et qui en superviseront l'organisation. Des comités nationaux "Mémoire du monde" existent à ce jour dans 27 pays (Albanie, Autriche, Bélarus, Bulgarie, Canada, Cap-Vert, Chine, Colombie, Croatie, Cuba, Fédération de Russie, Finlande, Hongrie, Lituanie, Malawi, Maurice, Mauritanie, Népal, Pakistan, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Suède, Tanzanie, Thaïlande, Venezuela et Zaïre) et d'autres pays envisagent d'en créer un. La Jordanie et la Syrie ont indiqué que des organismes nationaux existants faisaient d'ores et déjà office de comités nationaux.
Enfin, chaque fois que le besoin s'en fera sentir, un comité régional sera chargé de la sélection des projets à caractère régional, en tenant compte des particularités des régions, en vue de leur soumission au Comité international.
On citera, à titre d'exemple de suite efficace donnée au lancement du programme, la réunion d'experts organisée à Kuala Lumpur en 1994, avec pour tâches de définir la composante asiatique du programme "Mémoire du monde". Des participants venus de 20 pays se sont penchés sur les problèmes que connaissent les conservateurs de documents appartenant au patrimoine national et que mettent en péril, le plus souvent, la négligence, des conditions matérielles et climatiques défavorables, l'instabilité politique, etc..
Les participants ont décidé de prendre des mesures pour que les Etats membres créent, aux niveaux national et régional, un mécanisme chargé de recenser les projets susceptibles de bénéficier du label "Mémoire du monde", d'inventorier les éléments du patrimoine documentaire des pays considérés, d'établir un programme de préservation et de conservation de ces documents et de mettre au point des stratégies de promotion et de commercialisation pour dégager des revenus et financer ainsi le programme. Lors de cette réunion, priorité a été donnée à la conservation des manuscrits tibétains et aux collections sur feuilles de palmes dans différents pays.
Des conclusions similaires ont été tirées lors d'une réunion sous-régionale sur le programme "Mémoire du monde" qui s'est tenue à Budapest les 9 et 10 mars 1995. Y participaient les représentants des pays suivants : Autriche, Croatie, Hongrie, République tchèque, Roumanie et Slovaquie. Si la numérisation contribue puissamment à faciliter l'accès et aide par là à préserver les originaux, elle a, comme l'ont souligné les participants, ses limites, et ne saurait se substituer au travail classique de préservation. Au cours de la réunion, un projet sous-régional de coopération a été mis au point. Ce projet devrait permettre aux organismes participants de tester les techniques et le matériel de numérisation et d'étudier les aspects financiers et juridiques de ce procédé, ainsi que l'intérêt qu'il offre pour la diffusion. Un cours de formation a été organisé dans ce but à la Bibliothèque nationale de Prague en novembre 1996.
Une Consultation régionale sur la conservation, la sauvegarde et la promotion du patrimoine documentaire d'Asie centrale s'est tenue à Tachkent en septembre 1997 à l'occasion de la troisième réunion du Comité consultatif international. Des représentants des cinq pays d'Asie centrale - Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan and Turkménistan - ont souhaité renforcer les liens de coopération qui les unissent et participer activement au programme 'Mémoire du monde'. Un projet régional appelé 'Mémoire d'Asie centrale' a été esquissé dans ce contexte.
La première Conférence internationale sur la "Mémoire du monde" s'est tenue à Oslo du 3 au 5 juin 1996. Quelque 150 délégués de 65 pays ont pris part à cette Conférence, qui a souligné le besoin d'élaborer des plans, tant à l'échelle nationale que régionale, pour la sauvegarde du patrimoine documentaire et un accès plus aisé. La Conférence a adopté une résolution invitant tous les pays à mettre en place des comités nationaux "Mémoire du monde" et à participer activement au Programme. Les actes de cette conférence sont diffusés par l'UNESCO et sont disponibles sur son site Web.
Un formulaire de demande d'inscription a été adressé à l'ensemble des Etats membres de l'UNESCO et aux associations professionnelles internationales qui ont, à cette occasion, été invités à faire connaître le patrimoine documentaire dont ils souhaitent l'inscription au registre "Mémoire du monde". A Tachkent, le Comité consultatif international a examiné le premier lot de propositions d'inscription émanant de 33 pays. Sur les 71 propositions, 38 provenant de 22 pays ont été retenues en raison de leur intérêt exceptionnel. Pour les autres, le Comité a recommandé l'inscription de 18 éléments sur des registres nationaux et chargé le Bureau d'examiner les 15 dernières propositions à la lumière d'informations complémentaires.
Outre ces sept critères principaux, il convient de tenir compte de deux critères supplémentaires, qui peuvent renforcer l'intérêt mondial du patrimoine documentaire mais ne sont pas suffisants en soi pour l'établir : un haut degré d'intégrité ou d'exhaustivité peut conférer à un patrimoine documentaire un intérêt accru, ainsi que le fait d'être unique ou rare.
L'inscription d'un patrimoine documentaire sur le registre mondial peut se faire sur la base d'un seul critère, mais l'évaluation a davantage de chances d'être effectuée en fonction de plusieurs critères. Les critères seront testés par le Comité consultatif international et des facteurs de pondération seront mis au point pour en refléter l'importance relative. A Tachkent, la question de pondérer les critères en fonction de différents types de documents a été soulevée. C'est ainsi par exemple que les archives réunies par un chef politique durant sa carrière devraient être évaluées plus rigoureusement selon le critère 1- Influence que d'autres types de documents. En revanche, l'évaluation de films documentaires devrait se baser essentiellement sur le critère 5- Sujet ou thème alors que les films d'art et d'essai devraient être appréciés surtout en fonction du critère 6- Forme ou style. Dans certains cas, le Comité demandera l'avis d'experts et s'adressera aux ONG compétentes. Afin d'examiner les divers aspects des critères de sélection et leur mise en application dans des contextes différents, trois groupes de travail ont été mis en place.
Les critères applicables au patrimoine documentaire à inscrire sur les registres nationaux ou régionaux seront fixés par les comités nationaux ou régionaux compétents. Il est, toutefois, recommandé de prendre pour modèle les critères du registre mondial. Les restrictions à l'accès du patrimoine documentaire n'empêcheront pas automatiquement son inscription à un registre mais réduiront éventuellement la possibilité d'obtenir un soutien en sa faveur par l'intermédiaire du programme "Mémoire du monde".
Les demandes de soutien financier au bénéfice d'un patrimoine documentaire peuvent être présentées par les comités nationaux et régionaux, par les gouvernements, les ONG, le Comité consultatif international ou par d'autres organismes professionnels du pays ou de la région. Le patrimoine documentaire concerné devra, pour pouvoir bénéficier d'un tel soutien, être inscrit au registre mondial et satisfaire à des critères qui seront fixés par le Comité consultatif international. Une certaine priorité sera attribuée aux opérations touchant plusieurs pays, aux projets nationaux à dimension régionale ou internationale et aux projets entrepris en coopération ou en partenariat, sans oublier les minorités et leurs cultures. Une attention particulière sera accordée à la reconstitution de la mémoire des peuples dans le cas des collections et fonds déplacés ou dispersés. Le Comité a recommandé lors de sa réunion à Tachkent l'octroi pour la première fois du label 'Mémoire du monde' à cinq projets.
La fragilité croissante du manuscrit original, en même temps que sa place de premier plan dans la littérature russe, ont mis la BAN devant un dilemme commun à toutes les bibliothèques du monde qui ont à veiller sur des trésors culturels tout en assurant une sage utilisation. Le maintien en bon état de la Chronique Radziwill exige qu'elle soit manipulée le moins possible. En même temps, ce document important doit pouvoir être accessible pour des recherches sérieuses. C'est pourquoi la Bibliothèque a opté pour un support numérique, qui permettra de présenter le manuscrit en couleur tout en préservant l'original. Un prototype de CD-ROM est réalisé avec le soutien de l'UNESCO et de la Bibliothèque du Congrès de Washington à titre de projet pilote démontrant comment les supports numériques peuvent être mis au service de la préservation.
Une trentaine d'autres projets sont à l'étude: entre autres un projet en Albanie, la restauration et la préservation de 7.000 heures d'enregistrements de musique populaire chinoise, la préservation de manuscrits tamouls sur feuilles de palmier en Inde, la préservation du patrimoine filmique vietnamien, la préservation de manuscrits au Laos, la préservation d'une collection musicale juive à Kiev, la sauvegarde des manuscrits des villes anciennes de Mauritanie... Un financement extrabudgétaire pour certains de ces projets est à l'étude. Il s'agit d'un financement norvégien pour la mise en oeuvre d'un projet portant sur les archives de la traite négrière en Afrique et d'un financement de l'Union européenne destiné à la sauvegarde et la valorisation de collections patrimoniales de plusieurs pays méditerranéens; ce projet sera mis en oeuvre par le Centre de la Conservation du Livre à Arles, en France, en coopération étroite avec l'UNESCO.
Les phases essentielles de la réalisation de tout projet s'inscrivant dans le cadre du programme "Mémoire du monde" consistent à choisir et à préparer les documents à traiter, à leur assurer un environnement matériel convenable, à effectuer des prises de vues en cas de besoin, à les numériser, à décrire et annoter les documents, le cas échéant à assurer au personnel affecté à ces tâches une formation ponctuelle appropriée, à traduire éventuellement les descriptions bibliographiques, voire les textes eux-mêmes, et à assurer au produit réalisé la plus large diffusion possible.
Deux sous-comités sont constitués : le premier chargé de l'évaluation régulière des technologies utilisables par le programme et le deuxième chargé d'étudier les méthodes de marketing du programme. Le premier a tenu quatre réunions au cours desquelles il a fait l'inventaire des innovations récentes en matière de conservation et de numérisation et élaboré des directives techniques avec un tableau montrant, pour chaque type de support (textes et images fixes d'une part, son et images animées d'autre part), les normes de numérisation recommandées pour l'accès. Il a estimé que la numérisation des documents était la meilleure formule de compromis entre des nécessités conflictuelles - à savoir ouvrir plus largement l'accès aux collections et mieux protéger les documents. Le Sous-Comité a également étudié un projet de recommandation en vue d'utiliser, comme principal outil de présentation des exemplaires numériques des manuscrits et des incunables, ainsi que d'autres types de documents le langage HTML/2.0 (Hypertext Markup Language) afin de leur assurer l'accès le plus large possible. Le marquage HTML permet de consulter les disques en utilisant n'importe quel logiciel de recherche Internet. Il peut également être adapté à d'autres types de documents (enregistrements sonores, photographies, journaux...) et bien entendu à la consultation de documents sur le Web.
Concernant la préservation des originaux, une publication présente une compilation annotée des normes les plus utiles. Elle est disponible sur le site Web sous le titre 'Guide des normes, pratiques recommandées et ouvrages de référence concernant la conservation des documents de toute nature' et porte sur les sections suivantes :
Chaque section comporte une réflexion sur les aspects généraux de la conservation du support en question, dresse la liste des normes pertinentes en signalant les lacunes, propose des principes directeurs pour leur mise en oeuvre et une réflexion sur la conservation dans les pays du tiers monde, tels que les conditions climatiques et financières, les techniques de préservation traditionnelles et les normes minimales. Enfin, pour que l'UNESCO puisse jouer pleinement son rôle de coordinateur et de catalyseur, trois inventaires sont dressés en coopération avec l'IFLA, le Conseil international des archives et d'autres organisations professionnelles compétentes telles que la FID, la FIAF, la FIAT et l'IASA.
Par ailleurs, compte tenu de l'influence du cinéma dans le monde, il a été décidé, dans le cadre de la célébration du centenaire, de compiler et de publier, dans le contexte du programme "Mémoire du monde", une liste d'une quinzaine de films considérés par chaque pays comme représentatifs de ses grands chefs-d'oeuvre cinématographiques. Cette liste peut être obtenue gratuitement auprès du PGI sous le titre "Patrimoine filmique national" (CII-95/WS-7).
Enfin, l'UNESCO a publié des directives concernant le cadre technique, juridique et financier du programme et ses structures de travail. Ce texte est distribué gratuitement dans toutes les langues officielles de l'UNESCO sous le titre "Mémoire du monde - Principes directeurs pour la sauvegarde du patrimoine documentaire" (CII-95/WS-11).
S'agissant enfin du cadre financier, un fonds international est actuellement créé au sein de l'UNESCO pour le financement de certains des projets inscrits dans le cadre du programme. Parmi ces derniers, figureront en priorité les projets ayant une dimension régionale, voire internationale. D'autres projets répondant aux critères définis pourraient arborer le label "Mémoire du monde" sans bénéficier nécessairement de l'aide de l'UNESCO ou du fonds. Un compte spécial de l'UNESCO a été ouvert pour "Mémoire du monde" (réf. 406INT61).
Chaque projet "Mémoire du monde" constituera une entité à part entière notamment sur le plan financier. S'il est exclu de faire dépendre l'exécution d'un projet de la réalisation de profits, il reste que chaque projet doit trouver un équilibre financier entre, d'une part, les investissements nécessaires à la numérisation, la reproduction et la diffusion des produits ainsi qu'à la mise en état de conservation des collections et des fonds reproduits et, d'autre part, l'apport initial d'un financement local ou extérieur et les droits et redevances provenant de la vente des produits. Cet équilibre ne peut être réalisé sans la participation de mécènes et de partenaires techniques et financiers. La recherche de partenaires est une phase importante, voire décisive, de tout projet "Mémoire du monde".
Le Sous-Comité "Marketing" a tenu sa première réunion à Oslo en juillet 1996. Il a esquissé une stratégie de collecte de fonds pour le Programme ainsi qu'un plan de promotion et de marketing et un cadre juridique. Les participants étaient d'avis qu'il existe une possibilité pour "Mémoire du monde" de conclure des accords de partenariat avec les compagnies les plus importantes dans le domaine de la création et de la préservation de la mémoire et de la connaissance. Ils ont également suggéré que le marketing du Programme devait être dirigé dans un premier temps vers les milieux professionnels à travers leurs associations et leurs publications. L'idée d'inviter des auteurs célèbres et des lauréats de prix littéraires a écrire sur le Programme et à mieux le faire connaître a été également évoquée.
Pour plus ample information, veuillez consulter le site Web de l'UNESCO:
http://www.unesco.org/webworld
Programme "Mémoire du monde" - Deuxième réunion du Comité consultatif international, Paris, 3-5 mai 1995, Rapport final, Paris, UNESCO, 1995 (CII-95/CONF.602/LD.1).
Programme "Mémoire du monde" - Principes directeurs pour la sauvegarde du patrimoine documentaire, UNESCO, 1995 (CII-95/WS-11)
"Mémoire du monde" - Mémoire perdue : Bibliothèques et archives détruites au XXe siècle. Paris, UNESCO, 1996 (CII-96/WS/1)
"Memory of the World" - A survey of current library preservation activities, Paris, UNESCO, 1996 (CII-96/WS-7)
Proceedings of the First International "Memory of the World" Conference, Oslo, 3-5 June 1996. Edited for UNESCO by Stephen Foster. Oslo, 1996